La Revue Française de Psychanalyse

Alexithymie, pensée opératoire et l’économie de l’affect

Alexithymie, pensée opératoire et l’économie de l’affect

L’article princeps de Pierre Marty et Michel de M’Uzan introduisant « la pensée opératoire » (1963) a été suivi trois à quatre ans après environ, de l’apparition d’une autre nouveauté terminologique, « l’alexithymie », sous la plume de Peter E. Sifneos (1967, 1972, 1973). Comme les deux européens, celui-ci décrivait, cliniquement, des modalités du fonctionnement psychique de patients porteurs de maladies réputées « psychosomatiques ». De façon contrastée, l’article de Sifneos est essentiellement centré sur le rapport de ces patients à leurs émotions – à l’impossibilité de trouver des mots pour en parler, d’où le terme choisi – alors que les auteurs de « la pensée opératoire » mettent en évidence la carence de la vie fantasmatique chez ces sujets, au point que le terme « affect » ne figure pas dans leur article. La question de l’affect – implicitement présente cependant – n’y est posée que de façon indirecte. Ces deux approches sont en fait complémentaires et Joyce McDougall a pu ainsi parler d’un patient comme étant « alexithymique quant à ses affects et opératoire quant à sa pensée » (McDougall, 1982).

Aussi bien pour l’alexithymie que pour la pensée opératoire – même si les descriptions princeps portaient sur des patients présentant des troubles « psychosomatiques » – la corrélation entre ces modes de fonctionnement et les phénomènes de somatisation n’est pas univoque. Marty et de M’Uzan par exemple écrivent, dès leur premier article, que « la pensée opératoire peut donc se retrouver dans des tableaux cliniques assez variés » et un auteur comme Stuart Shipko qui a repris la question de l’alexithymie et de la somatisation écrit « qu’il n’a pas été possible d’établir un lien spécifique entre alexithymie et somatisation » (Shipko, 1982). Les questions que posent l’alexithymie et la pensée opératoire dépassent donc le champ particulier de la pathologie psychosomatique et renvoient à des modalités de traitement des affects et des émotions ; elles concernent les rapports entre psyché et soma, y compris s’il n’y a pas – ou pas encore – de somatisation au sens de la pathologie psychosomatique, ou, si l’on veut, elles interrogent l’homéostasie du fonctionnement psychosomatique. Dans la pratique de la cure, qu’il s’agisse des entretiens préliminaires ou du déroulement des séances, comment comprendre et aborder ces patients qui se présentent comme « alexithymiques » ou « opératoires », momentanément ou de façon durable, bien qu’apparemment physiquement bien portants ?

Ces modalités de fonctionnement, en particulier lorsqu’elles sont indépendantes d’une somatisation, nous invitent à nous pencher sur la saisie des affects – et sur leur économie – au cours des différents temps d’une psychanalyse. Tout affect, de la joie à l’angoisse, comporte une expression somatique plus ou moins marquée. En effet, quoi de plus psychosomatique que les larmes ? Et que « l’érythème pudique » ? Et que la gorge serrée qui accompagne la montée d’une angoisse ? Ou encore un tremblement, une pâleur qui peut échapper au sujet lui-même, une accélération du rythme cardiaque, une discrète sudation, une fugace impression de vertige… ?

Freud l’a indiqué dès le début : « Les affects au sens restreint du terme se caractérisent par un rapport tout à fait particulier aux processus corporels ; mais, en toute rigueur, tous les états psychiques, y compris ceux que nous avons l’habitude de considérer comme des “processus de pensée” sont dans une certaine mesure “affectifs” […]» (Freud, 1890a, p. 7).

À l’inverse, peut-on qualifier d’affect tout éprouvé corporel ou toute émotion ? Que dire, par exemple, d’un état de terreur qui s’accompagne du déclenchement d’une diarrhée ? Peut-on considérer la douleur comme un affect ? Certaines émotions ou éprouvés corporels semblent n’avoir pas la qualité d’« affect » dans la mesure où ils ne paraissent plus reliés à une représentation ou à un jeu de représentations. Si l’on suit la formulation de Freud selon laquelle « d’une façon générale, l’affect n’apparaît que s’il se lie à une nouvelle représentation dans le système conscient, laquelle détermine son caractère qualitatif » (Freud, 1915e), l’absence de lien entre un éprouvé corporel à une représentation exclut celui-ci du registre de l’affect.

De ce point de vue les « angoisses sans nom », les vécus de dépersonnalisation, la « crainte de l’effondrement », l’effroi, les vécus traumatiques n’entreraient pas dans le champ des affects. Pourtant des affects, liés à des représentations, ne peuvent-ils pas faire partie d’un tableau émotionnel plus large, plus intense qui les dépasse et les déborde ? Distinguer, parmi les « émotions » en général, celles qui peuvent être qualifiées comme affects, du fait de leur lien à une ou des représentations, semble utile à la compréhension psychodynamique des patients[1].

Pour Freud, affect et représentation ont partie liée ; c’est la charge d’excitation que véhicule la représentation qui donne sa force à l’affect. Si l’on suit ici encore Freud cité plus haut – « tous les processus de pensée sont dans une certaine mesure “affectifs” » –, il faut considérer l’intensité de cet « affectif » et sa valeur hédonique. Pour Freud « les affects […] correspondent à des processus de décharge dont les manifestations dernières sont perçues comme sensations ». Il y a ainsi une forme de plaisir dû à ces processus mesurés de « décharge », sortes de petites notes de « satisfaction », même si celle-ci est très limitée ; les mouvements des représentations qui conduisent chacune de leur charge énergétique, chacun de leur « quantum » d’affect, dans cette sorte de « processus de décharge », produit en sourdine un flux de minimes satisfactions qui concourent au « plaisir du fonctionnement mental[2] ». Il serait donc légitime de parler d’un plaisir de l’affect[3]. À l’inverse, la pensée opératoire telle qu’elle a été décrite par Marty et de M’Uzan est une pensée sans plaisir du fait de sa répudiation de l’affect.

Quels sont donc le destin et l’économie des affects, dans le déroulement de la cure en particulier ? La direction indiquée par Freud, vers un plaisir par très petites quantités est apparemment leur sort le plus favorable ; on pourrait rapprocher celui-ci du plaisir trouvé à la tendresse, où l’inhibition de but s’accompagne d’une dissipation heureuse de l’excitation. En revanche, l’arrêt de l’expression d’un affect entraînerait quant à lui un déplaisir, et de façon connexe la montée du niveau de l’excitation libre, à moins que celle-ci ne se lie à d’autres représentations et ne trouve ainsi une voie de substitution à son expression, d’où naîtra un certain plaisir.

Parmi les représentations, il faut avoir présent à l’esprit que toutes ne sont pas des images au sens visuel, les mots sont des représentations sonores, les phrases musicales le sont autant – et combien porteuses d’affect ! Et il est aussi des représentations motrices, faites de gestes, et d’autres tactiles, souvenirs de contacts significatifs, de caresses précieuses… toutes porteuses de leur quantum d’affect. Et les représentations gustatives ? De quelle eucharistie une petite madeleine trempée dans du tilleul n’est-elle pas capable ? Et il n’est pas de représentation isolée : le grain de l’une sollicite toute la grappe. Comme nous l’avons évoqué plus haut, le plaisir du fonctionnement mental, celui du jeu des représentations les unes par rapport aux autres n’est plaisir que du fait des charges affectives qu’elles font circuler, et de cette capacité de décharge ébauchée, porteuse de plaisir, que possède l’affect. Une sorte de flux d’un plaisir discret irrigue ainsi le corps entier, contrepartie corporelle du plaisir au fonctionnement psychique. Peut-on concevoir une fonction « trophique » de la vie affective, dont la suspension faciliterait ou induirait la somatisation ? Le dysfonctionnement de ce système, ou sa rupture, prive le psychisme de son moyen le plus élaboré, le système représentationnel est comme vidé de sa valeur fonctionnelle et le montant d’excitation libre s’accroît d’autant[4]. La surcharge d’excitation impose le recours à des modes de traitement globaux, ceux de la répression, lesquels remplacent la distillation élective par des modalités de dissipation qui peuvent être massifs.

Alexithymie et pensée opératoire seraient deux modes de réponse du psychisme à une désunion du fonctionnement affectif ; l’incapacité à nommer les affects est un phénomène clinique dont on peut se demander s’il ne correspond pas à différentes situations psychiques. On pourrait évoquer, sur le modèle de la psychophobie au sens de Jean-Luc Donnet, une phobie de l’affect. Seront évités non seulement toute image mais tout mot, susceptibles de porter une charge qui déclencherait un affect, anticipé comme envahissant, débordant. On ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu. L’alexithymie serait alors faite non d’une incapacité mais d’un évitement plus ou moins énergique. Lorsqu’il s’agit apparemment d’une inaptitude, celle de ces improbables sujets qui « semblent se conduire comme des aveugles-nés de l’inconscient[5] », elle serait liée à une radicalisation de ce système d’évitement, les représentations de mots risquant d’appeler à elles des représentations dont la trop grande charge d’excitation désorganiserait le moi, ou seraient capables de susciter des images disposant d’un potentiel traumatique redouté. La phobie des affects pourrait être ainsi mise en rapport avec une « crainte de l’effondrement » au sens de Winnicott. Pourrait-on parler dans d’autres cas d’un processus de « désaffectivation », sorte de diminution excessive de la charge libidinale des représentations qui ne seraient plus que des images grises ? La question renvoie à la notion de refoulement et à celle de répression. C’est théoriquement la représentation qui est refoulée, il ne reste plus alors de la charge affective « qu’une possibilité d’amorce » dit Freud ; le reste de la charge affective peut établir « une connexion avec une représentation autre, qui convient mais n’est pas inconciliable » (Freud, 1894a) – sort qui peut être heureux –, mais bien souvent peut venir surcharger le psychisme d’une énergie non liée qui se manifeste sous forme d’angoisse. Celle-ci sera plus ou moins intense allant de l’angoisse de castration à la dépersonnalisation. C’est à la répression[6] qu’il faut alors faire appel. Celle-ci utilise souvent des investissements moteurs – les procédés auto-calmants de Smadja et Szwec par exemple – corporels, sensoriels : boulimie, restriction alimentaire, surstimulations diverses, scarifications, brûlures, usage de toxiques… Mais elle utilise aussi les registres relationnels et comportementaux, l’externalisation du conflit et la pathologie du caractère qui va avec, l’hyperactivité…

Ces moyens de fortune que l’on rattache à la répression pourraient-ils maintenir pendant un temps un équilibre psychosomatique dont la rupture ouvrirait la voie à la somatisation ?

La pensée opératoire ne serait-elle pas une forme de répression, ou de désaffectivation ? Une façon de défaire le rapport affect représentation, celle-ci serait réduite à son contour tandis que sa charge affective serait ramenée au minimum par un surinvestissement/contre-investissement du factuel ? Peut-on penser que ce fonctionnement opératoire mis en place pour lutter contre une désorganisation pourrait avoir un certain succès, au moins pendant un temps ? L’apparition d’une somatisation pourrait-elle alors être envisagée comme le débordement du fragile équilibre économique assuré par le recours à la pensée opératoire ? Les psychosomaticiens de l’École de Paris nous ont mis en garde contre ce qui risquerait de soulever un orage émotionnel chez les patients porteurs de somatoses, mais nous ont parallèlement montré la nécessité de « ranimer le préconscient », c’est-à-dire de soutenir un retour fonctionnel du couple affect représentation. Ces préceptes ne sont-ils pas applicables aux patients alexithymiques et opératoires « ordinaires » qui ne présentent pas de pathologie somatique patente ?

Paul Denis

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Freud S. (1890 a), Traitement psychique (traitement d’âme), Résultats, idées, problèmes, t. 1, Paris, Puf, 1984.

Freud S. (1894 a), Les psychonévroses de défense, Névrose, Psychose et Perversion, Puf, Paris, Puf, 1973.

Freud S. (1915e), L’inconscient, Métapsychologie, Paris, Gallimard, 1968.

Marty P., M’Uzan M. de, La « pensée opératoire », Revue française de psychanalyse, t. XXLII, n° spécial Congrès, 1963, p. 345-356.

McDougall J., Corps et langage. Du langage du soma aux paroles de l’esprit, Revue française de psychosomatique, 2, 1992.

Shipko S., Alexithymia and Somatization, Psychother. Psychosom, 37,1982, p. 193-201.

Sifneos P.E., Clinical Observations on some Patients suffering from a Variety of Psychosomatic Diseases ; (Acta Med. Psychosom.) in Antonelli, Proc. 7th Eur. Conf., Psychosom. Res., Rome, 1967, p. 1-10

Sifneos, P.E., Short-Term Psychotherapy and Emotional Crisis, Cambridge, Harvard Univ. Press, 1972.

Sifneos P.E., The Prevalence of ‘Alexithymic’ Characteristics in Psychosomatic Patients, Psychotherapy and Psychosomatics, 22, 1973, p. 255-262.

Éditorial

Sans les mots pour le dire…

Paul Denis avait donné pour thème au colloque de Deauville, qui s’est tenu les 6 et 7 octobre 2018, « Alexythmie, pensée opératoire et économie de l’affect ». Qu’est-ce que l’alexythimie ? Cette notion, bien connue des psychiatres et des neurologues, a été rattachée par Sifnéos en 1970 au champ de la psychosomatique pour rendre compte du déficit de compréhension de leurs émotions de certains patients.

Cette thématique a donc suscité une large mise au point conceptuelle, au-delà de la classique dialectique affect/représentation, sur le statut de l’affect dans la vie psychique et psychosomatique. Depuis l’alexithymie, la pensée opératoire et la dépression essentielle, ont été interrogés les traces des traumas précoces et leurs modes d’élaboration dans la cure, les carences de la vie affective, l’affect et les éprouvés de manque, enfin la nécessaire prise en compte de l’objet dans ces cures difficiles qui mettent en jeu les ressentis corporels, émotionnels autant qu’affectifs de l’analyste.

Ce numéro de la RFP en rend compte à partir des présentations des trois intervenants et des contributions issues des réflexions qu’elles ont suscitées après-coup.

En ouverture au 51e Congrès de l’A.P.I. qui se tiendra à Londres du 24 au 27 juillet 2019 sur le thème « The Feminine », sont également proposées dans ce numéro les contributions de Catherine Chabert, Dominique Scarfone, Leticia Glocer Fiorini et Frances T. Salo, que nos collègues défendront au cours de ce Congrès.

Enfin, la RFP a le plaisir d’ouvrir une rubrique qui sera régulièrement consacrée à la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent. Elle accueille aujourd’hui deux récits cliniques qui mettent en lumière l’indispensable endurance des thérapeutes, la nécessaire réflexion sur la mise en place d’un « site analytique » efficient dans la rencontre avec l’enfant, mais aussi ses parents, et montrent combien leur créativité propre est fortement sollicitée.

RFP 3 /2019

Sommaire

Éditorial : Sans les mots pour le dire…

THÈME : ALEXITHYMIE, PENSÉE OPÉRATOIRE ET AFFECT

Rédactrices : Aline Cohen de Lara et Pascale Navarri

Coordination : Isabelle Martin Kamieniak

Paul Denis – Argument

Interventions

Robert Asséo – Une vie dans « l’écume des jours »

Catherine Ducarre – Le vide et le manque : du manque d’affect à l’affect de manque

Nicole Llopis-Salvan – Un affect en quête de représentation

Après-coup du colloque

Paul Denis – L’affect dans la vie psychosomatique

Perspectives historiques et théoriques

Bernard Brusset – De l’alexithymie à la forclusion des affects

Bernard Chervet – Sensorialité, sensualité, affect : la genèse de l’éprouvé de manque

Sylvie Faure Pragier – La représentation comme produit d’une structure dissipative

Marie-Françoise Laval-Hygonenq – Pensée opératoire, dépression essentielle, vital-identital/sexual

Isaac Salem – Quelques réflexions sur la vie opératoire

Perspectives cliniques et spécificités du travail analytique

Yannick Milleur – Les états crépusculaires du corps : de la vie opératoire à la régénération du processus d’affectation

Sylvie Pons Nicolas – L’effacement

Emmanuelle Sabouret – Eichmann était-il vraiment opératoire ?

TEXTES INTRODUCTIFS AU 51E CONGRES DE L’API – LONDRES DU 24 AU 27 JUILLET 2019

Catherine Chabert – Féminin pluriel : hystérie, masochisme ou mélancolie ?

Leticia Glocer Fiorini – La déconstruction du « féminin » : discours, logiques et pouvoir. Les implications théorico-clinique

Dominique Scarfone – Le féminin, l’analyste et l’enfant théoricien

Frances T. Salo – La contribution d’un nourrisson au féminin joyeux lors d’une intervention psychanalytique périnatale

PSYCHANALYSE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT

Grigoris Abatzoglou, Christina Chatzidimitriou, Laurent Danon Boileau – Répétition et changement dans le travail avec l’enfant autiste

Dominique Mazeas – Élaborer les liens précoces d’emprise : la matriochka et son utilisation créative par l’enfant en thérapie

RECHERCHES

Guy Cabrol – De quelle vérité historique le délire peut-il hériter ?

Kostas Nassikas – L’analyste et son avatar

REVUES

Revue des livres

Kalyane Fejtö – Maintenant, il faut se quitter… de Catherine Chabert

Dominique Tabone-Weil – Trois Capacités négatives d’Adam Phillips

Revue des revues

Anne Ber-Schiavetta  – Le présent de la psychanalyse, APF, Janvier 2019

Géraldine Troian – Revue Brésilienne de Psychanalyse, Politique 1, vol. 53, n° 3, 2018

Bernard Voizot – Revue Cliniques, n° 15 et n° 16

RÉSUMÉS ET MOTS-CLÉS 

Résumés

Summaries

Zusammenfassungen

Resúmenes

Riassunti


[1] Dans le courant de pensée issu des travaux de Bion la notion d’affect perd toute spécificité car elle est englobée dans la notion « d’émotion ».

[2] La notion a été introduite par Évelyne et Jean Kestemberg.

[3] La notion de perversion affective, telle que l’a introduite Christian David, à travers le processus d’auto-affectation, constituerait alors une forme d’autoérotisme.

[4] Ne serait-ce pas une définition possible de la « démentalisation » ?

[5] Marty et de M’Uzan tempèrent immédiatement leur formule : « Il va sans dire qu’une pareille hypothèse ne tient pas devant la clinique… »

[6] Catherine Parat définissait la répression comme la rupture du lien entre affect et représentation. Cette rupture, la défaite du refoulement, est pour nous un temps qui rend la répression nécessaire. Lorsqu’un ensemble affect-représentation mobilise une trop grande masse d’énergie, la dissociation affect représentation qui est opérée libère une énergie flottante qui devra être « réprimée ».

Visuel d’ouverture: For ever, Francis Picabia
© Wikimedia Commons