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Altérité et subjectivation
« Un jeune psychiatre étranger qui fréquentait mon séminaire me fit la confidence suivante : il avait passé quelques années sur le divan « avec un freudien qui ne disait pas un mot ! » puis avec « un kleinien qui parlait plus que moi ! » il cherchait donc « un analyste qui puisse et se taire et parler ! ». J’ai été heureux d’apprendre récemment qu’il avait trouvé ce qu’il cherchait…
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Une certaine illusion
Comédien, metteur en scène et professeur d’art dramatique, Daniel Mesguich était invité à parler de son expérience d’interprète. Une discussion s’en est suivie.
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Freud dans le texte
« INTERPRÉTER ! VOILÀ UN VILAIN MOT. »
La question de l’analyse profane (1926) se présente sous la forme d’entretiens avec un interlocuteur impartial, comme le précise le sous-titre de l’œuvre. Puisqu’il s’agit pour Freud, dans ce texte, de défendre l’exercice de la psychanalyse par des non-médecins, ce que « profane » veut dire, c’est la nature de l’analyse, la méthode elle-même qui se trouve en jeu. -
De l’interprétation musicale à l’interprétation en psychanalyse
Quand les psychanalystes sont aussi chanteurs lyriques, professeurs de chant ou compositeurs. Regards croisés.
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En librairie
Psychanalyse et terrorisme
L’effroi peut-il s’élaborer ?Trois questions à Evelyne Chauvet, co-directrice de l’ouvrage.
Rfpsy : Malgré sa triste actualité, il n’y a pas eu beaucoup de publications interrogeant le travail du psychanalyste dans le contexte d’effroi suscité par le terrorisme. -
Vous aimez donc à vivre ?
Entretien avec Brigitte Jaques-Wajeman autour de sa mise en scène de Polyeucte de Corneille dans laquelle la beauté des alexandrins fait entendre de façon sidérante les massacres et les destructions des djihadistes, l’apologie du martyre et du fanatisme, la peur de l’amour et des femmes, la soudaineté des conversions et de la radicalisation.
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La Rfp : mémoire et avenir de la psychanalyse
A l’occasion des 90 ans de la Revue française de psychanalyse, Denys Ribas, ancien directeur de la Revue française de psychanalyse et actuel président de la Société psychanalytique de Paris, plonge dans les tout premiers numéros de la Rfp et tire le fil de l’histoire de la psychanalyse en France.
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Freud dans le texte
« MERCI MLLE, VOUS ETES BIEN BONNE »
Cher ami,
[…] Ton conseil, qui m’enjoint finement d’étudier le français, me semble faire de nécessité vertu, une vertu qui n’a cependant rien à voir avec la pure « virtus ». « Le français est la clé qui ouvre les cœurs », dis-tu en paraphrasant Shakespeare qui attribue le même effet à la musique. « Les demoiselles sont ennuyeuses, ergo : elles sont un remède contre l’ennui, car le poison est le meilleur contrepoison. -
Les couleurs de l’ennui
On le dit gris, l’ennui, terne, neutre, atone ; gris de la grise mine, gris de la porte de prison et demi deuil. Gris de l’entre-deux et du « ni ci ni ça », du comme ci-comme ça. Oui et non encadrent l’ennui comme jour et nuit. Enfant du crépuscule, l’ennui ; entre chien et chat, drôle d’animal au zoo de la vie.
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L’ennui
Intemporel, l’ennui court tout au long des âges de la vie et se cache dans de multiples recoins psychiques. Dans la séance, il délivre des signes infimes de sentiments contradictoires précieux à traduire dans le contre-transfert : l’ennui est une expérience offrant toutes les qualités, furtive, répétitive, pesante, envahissante…